Salut l'Artiste !

Publié le par RCW

Ce 12 novembre au matin, tu nous as fait un pied de nez, tu es allé voir Chagall ou Picasso ou encore Pavarotti ou Brel. Es-tu déjà sur les planches avec Germain Muller ou apprends-tu la trompette avec Louis Armstrong ?

 

Depuis ton départ, ce sont nos images d’enfance qui défilent, tes blagues, ton humour naïf au bon sens du terme. Tu as été un homme simple, un exemple de courage. Depuis trois ans, tu ne t’es pas plaint de ta maladie, acceptant toutes les contraintes, sans rechigner, et explosant de projets dans ta tête, explosant de mots, d’images, de visions d’avenir. Tu as ignoré ta maladie pour vivre et vivre encore.

Tu as su aller au-delà des apparences, acceptant l’autre tel qu’il était, sans juger, mais cherchant toujours ce que l’autre pouvait te donner en plus, t’apporter pour grandir, et tu as su donner et donner de toi, sans te fatiguer un seul instant.

 

Combien de frères se sont écrit « Je t’aime », combien se sont amusés à se surprendre par leurs côtés artistiques ?

 

Je te connais autrement que par ce que disent les amis, les copains fidèles qui t’entouraient, je me souviens que tu cherchais refuge près de moi, même adulte, lorsque nous regardions un film d’horreur, te réfugiant près du « grand frère », ce fut un moment rare. Mon frère, je t’aime à en crever et je sais que de là où tu es, tu continues à être proche, à regarder à travers ce prisme d’une autre dimension ce qui advient de moi, de nous. Tu es mon sang et moi le tien, tu es un autre côté de moi, moi un autre de toi.

 

J’ai du mal à trouver les mots justes, mais ils sont vrais.

 

Que Dieu te garde, que les anges te tutoient, te fassent plaisir, et toi, continue à raconter tes blagues, souvent vaseuses, mais qui portaient tellement ta marque de fabrique. J’aimerais tant t’entendre rire et faire rire.

 

RcW novembre 2007

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R
<br /> Stop all the clocks, cut off the telephone, Prevent the dog from barking with a juicy bone, Silence the pianos and with muffled drum Bring out the coffin, let the mourners come. Let aeroplanes circle moaning overhead Scribbling on the sky the message He Is Dead, Put crepe bows round the white necks of the public doves, Let the traffic policemen wear black cotton gloves. He was my North, my South, my East and West, My working week and my Sunday rest, My noon, my midnight, my talk, my song; I thought that love would last for ever: I was wrong. The stars are not wanted now: put out every one; Pack up the moon and dismantle the sun; Pour away the ocean and sweep up the wood. For nothing now can ever come to any good.<br /> W. H. Auden
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P
Comme un voilierJe suis debout au bord de la plage.Un voilier passe dans la brise du matin,et part vers l'océan.Il est la beauté, il est la vie.Je le regarde jusqu'à ce qu'il disparaisse à l'horizon.Quelqu'un à mon côté dit : « il est parti !»Parti vers où ?Parti de mon regard, c'est tout !Son mât est toujours aussi haut,sa coque a toujours la force de portersa charge humaine.Sa disparition totale de ma vue est en moi,pas en lui.Et juste au moment où quelqu'un prés de moidit : «il est parti !»il en est d'autres qui le voyant poindre à l'horizonet venir vers eux s'exclament avec joie :«Le voilà !»C'est ça la mort !Il n'y a pas de morts.Il y a des vivants sur les deux rives.William Blake
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N
Un dernier aurevoir à une personne qui restera à jamais dans ton coeur. Un article où tu révèles encore une fois toute ta gentillesse, ton amour, ton âme, et ta simplicité. Aurevoir mais pas adieu...
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