2007-2008

Publié le par RCW

Hubert-et-Matthieu.jpgTout d’abord, je voudrais, en ce début d’année, remercier pour tous les témoignages de sympathie, de tendresse, pour tous les moments d’écoute que l’on a accordés, à moi, à mes proches à l’occasion du décès de mon frère. Merci pour ces cartes, pour ces SMS, pour ces longs coups de fil, pour ces visites.

Merci pour ces mots rares venant de certains, merci pour l’audace d’autres, qui ont su, malgré des silences de plusieurs années, envoyer un témoignage, une pensée.

 

En revanche, que ceux qui demandent maintenant, deux mois après, surtout à mes parents, à ma belle sœur « Est-ce que ça va mieux ? » se taisent. Je peux comprendre qu’il s’agit d’être poli, de dire quelque chose. J’aimerais souligner qu’après le choc initial, la douleur ne fait que s’accroître, que le manque devient de plus en plus important, et on ne se désintoxique pas voire jamais d’un homme que l’on a aimé de toutes ses forces. On arrive, peut-être, avec le temps, beaucoup de temps, à faire un petit pont au dessus de cet immense gouffre, mais le gouffre reste. La perte d’un frère, d’un mari, d’un fils n’est pas la perte d’un amour de passage, c’est la perte d’un toucher, d’un regard, la résurgence de tonnes de souvenirs, de l’enfance à l’âge adulte. C’est la perte d’une voix, de tonnes de talents, de coups de gueule, d’amour sans conditions, la perte d’un miroir et d’un complément. C’est aussi une révolte, une avalanche de milliers de « Pourquoi ».

 

Je souhaite à tous mes lecteurs une excellente année 2008, qu’elle devienne source de sérénité, de réflexion, de paix. J’espère que cette année permettra aussi à bon nombre de continuer à se remettre en question, de ne pas accepter les informations officielles comme étant des informations certifiées exactes.

Je souhaite à ceux qui le désirent, de pouvoir travailler plus pour gagner plus ! Il ne faut pas perdre de vue une chose essentielle, c’est que la perte des 35 heures qui vient d’être annoncée ce matin, n’est pas du tout la fin d’une société de loisirs qui permettait d’avoir du temps mais pas d’argent, mais le début de nouvelles contraintes. Contrairement à une certaine pensée qui prône l’oisiveté, les 35 heures avaient aussi permis aux familles d’éviter de payer une nounou pendant une demi-journée, elle a permis de renouer les liens avec les enfants, notamment le mercredi ainsi que de retrouver le plaisir de la lecture, tout ça ne coûtait pas grand-chose aux familles, voire rien du tout, au contraire. Elles ont permis d’avoir plus de liberté, de temps tout simplement pour des activités pour lesquelles on n’a pas forcément le temps le week-end, voire aussi tout simplement de se reposer. Il est dommage que notre gouvernement n’ait pas ce regard, mais quand on ne sort pas d’un milieu simple, on ne sait pas ce qui se passe dans les milieux simples. Et simple ne signifie en rien simple d’esprit.

 

Je souhaite aussi à tout le monde de retrouver les vraies valeurs de ce que peut être l’amour, l’amitié, de se dire que ce qui se passe chez les « people » n’est que poudre aux yeux, que les valeurs véhiculées par certains médias ne sont que de l’esbroufe et que le vrai sens des mots se trouve dans le dictionnaire et pas chez les Sarkozy-Bruni, ni chez les Britney Spears ou autre Paris Hilton.

Il est dommage, tellement dommage de retrouver une certaine sensibilité qu’en cas de maladie grave, que l’ouverture d’esprit ne vienne qu’en cas de coup dur.

La vie est courte, et je répète ad libitum qu’on n’emporte ni titre même honorifique ni fortune de l’autre côté de la barrière.

Par contre, on garde le respect des gens que l’on a respectés, l’Amour des gens qu’on a aimés, voire des inconnus par qui on était admiré.

 

Pour 2008 je vous souhaite de dire « Je t’aime » à tous ceux que vous aimez, n’attendez pas un jour de trop, celui qui peut être fatal.

 

RcW 08/01/08

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article