Où est la sécurité et le social ???

Publié le par RCW

Il est rare que je parle de ma situation personnelle sur mon blog, mais il y a des moments où il est important de partager ce que l’on vit, afin d’attirer l’attention sur des situations similaires…. Alors citoyen, fais attention !!! Fais attention à ne pas tomber malade en ce moment !!

 

Eh oui, ce que l’on appelle Sécurité Sociale, commence à être l’inverse de la sécurité et du social. Voilà que je tombe récemment malade, rien de grave, juste une récidive de hernie discale, mais tellement douloureuse que je ne peux continuer mon travail d’une part, et qu’une intervention chirurgicale est nécessaire d’autre part ! Quelle poisse, je venais à peine de retrouver un travail trois mois auparavant… et je me retrouve bloqué, hurlant de douleur, mais sachant qu’en terme de gravité, il s’agit d’un problème mécanique qui peut se réparer…. Mais une intervention chirurgicale au niveau de la colonne vertébrale suppose un repos après l’opération et il est aussi évident qu’avant de diagnostiquer la raison exacte de mon mal, il a fallu attendre deux semaines, essayant d’abord des infiltrations, puis il faut passer un scanner, donc il faut des rendez-vous et des consultations divers… Je passe les détails… En tout état de cause, je me retrouve en arrêt de maladie à partir du 30 juillet 2008, et cet arrêt est prolongé jusqu’au 10 octobre 2008 pour me laisser le temps de me remettre, que je cicatrise et. Et surtout que mon dos se réadapte…

La situation est normale, j’ai été bien soigné, rien à redire…

 

Là où la situation se corse, c’est lorsque je reçois mes indemnités journalières de la Sécurité Sociale par contre ! Je me retrouve avec un montant de 750€ et je suis extrêmement surpris ! Cela représente 50% de mon salaire net, de quoi payer mon loyer plus mon électricité plus mon téléphone et de quoi m’acheter un sandwich/bière ! Persuadé qu’il s’agit d’une erreur ou alors d’un acompte, j’appelle de suite les services compétents. C’est là qu’avec  effroi, j’apprends que c’est tout à fait normal, que ce sont les derniers taux d’indemnisation en vigueur et qu’ils avaient changé assez récemment… Tiens tiens… Je suis pourtant toujours à l’écoute des informations, personne n’a parlé d’une telle loi qui avait été votée, et aucun média n’en a fait part… !

 

J’ai passé un quart d’heure au moins, assis sur mon canapé, à tourner et retourner la situation dans ma tête… Comment vais-je m’en sortir ??? Ayant été au chômage pendant près d’un an, il est évident qu’aucune complémentaire ne me prend en charge, la complémentaire de l’hôtellerie entre en ligne de compte après un an de travail, ce qui n’est pas mon cas ! Hélas… Bon, qui me doit 20€ par ci, 15€ par là ? Certes, c’est ridicule, mais bon… faut quand même manger !!! Mais ça ne suffira pas… alors on réfléchit, on se retourne, emprunter aux parents ? Oh non, combien de fois sont-ils déjà intervenu pour me sortir de situations délicates et leur situation de retraité n’est guère enviable non plus… Vivre sur mon autorisation de découvert, mais bon, ça me coûte des agios et avec mon salaire il est évident que mon autorisation est hyper limitée… Il est aussi évident que je n’ai guère d’argent de côté, vu que ça ne fait que 3 mois que je retravaille et qu’il fallait déjà combler le manque d’argent accumulé pendant près d’un an de disette… même si on s’est serré la ceinture, que les courses se limitent aux magasins discount, etc… que l’on met et remet cette fameuse chemise qui commence vraiment à ne plus ressembler à rien…

Bon, on râle contre cette fameuse sécurité sociale qui nous met dans l’insécurité et nous suggère justement de faire appel à une assistante sociale…

 

Et puis on a une idée lumineuse !!! Mais oui, la banque et un emprunt !!! Ça doit bien faire dix ans que je n’ai pas fait d’emprunt, profitons en ! J’ai un CDI, j’ai passé ma période d’essai, aucun souci pour un petit prêt de 3000€ pour être sûr ! Je saute sur mon téléphone, je prends rendez-vous avec ma conseillère (tiens une nouvelle !) qui est ravie de me recevoir etc. etc.

 

Vêtu d’un joli pantalon et d’une chemise ravissante, je vais gaiement voir MA solution !! J’expose la situation, tout semble aller bien dans le meilleur des mondes, même si j’en veux toujours à la sécurité sociale qui m’a amené vers cette démarche… Et puis, tout d’un coup, étant toujours honnête, je glisse au passage que je suis en arrêt de maladie ! Et là, pour un arrêt, ce fut un arrêt immédiat !

« Mais Monsieur, notre assurance ne prend pas en charge les gens malades…. Faudra attendre de retravailler pour quémander un prêt… » Là, mon sang n’a fait qu’un tour…. J’ai vivement critiqué la position de la banque, même en restant poli et sachant que cette pauvre dame ne faisait que suivre les directives de sa direction etc. Mais bon Dieu, faut-il vraiment menacer de changer de banque, d’avoir recours aux organismes de crédit qui inondent de pub nos courriels et qui appliquent un taux d’usure pour pouvoir survivre dans ce pays ? Faut-il maintenant être malhonnête, dire que tout va bien pour pouvoir obtenir de l’aide ? Mais là c’est absurde, parce que quand tout va bien, je n’ai besoin de personne… enfin, c’est ma logique ou alors je commence à être perdu…

Le résultat fut tout de même qu’on allait certainement reconsidérer la demande, j’attends toujours la réponse à cette heure-ci… mais bon…

 

Néanmoins, il ressort de cela que je serai obligé de retravailler avant la fin de mon congé de maladie pour m’en sortir, que je m’estime chanceux d’avoir un travail qui ne sollicitera pas mon dos de façon inconsidéré ! Je vais aussi contre l’avis de mon médecin, mais ais-je le choix ? Je m’estime aussi heureux de ne pas être affecté plus longtemps que cela, car être malade peut supposer terminer à la rue. Voilà la résultante d’une politique qui imite cette superbe société américaine…

 

Que dire à propos de tout ça ? Soit être philosophe et dire « Mieux vaut être riche et bien portant que pauvre et malade… » Soit il faut commencer vraiment à se lever, à dire que nous sommes dans un bourbier imposé par un gouvernement qui se fout de la santé des gens et de leurs tracas financiers… J’ai été choqué en fait de ce genre de situation. Nous n’avons plus le droit d’être malades maintenant si nous voulons rester dans nos appartements et subvenir à nos besoins ! Y a-t-il encore une opposition en France ???

 

 

RcW septembre 2008

Publié dans Coups de gueule

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